T.R.A.C.E.S. actualités
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printemps 2012


Messieurs,

Directrice de l’école maternelle Pali-kao pendant 7 ans, j’ai connu rapidement l’association Traces car elle était très implantée dans le quartier. Je suis étonnée et attristée qu’elle ne puisse plus continuer à avoir un lieu de travail sur le secteur. Je souhaite vous faire part de mes rencontres avec cette association afin que vous vous rendiez mieux compte se son implication sur le terrain :

·         Pendant les vacances scolaires, alors que je venais travailler à l’école,  je rencontrais régulièrement la roulotte de Guillaume Gulschbauer sur la place Pali-Kao. Il offrait une après-midi de peinture à des enfants qui ne partaient jamais en vacances à des moments où Paris était déserté, au début du mois d’août. Les enfants l’attendaient dès l’heure du déjeuner, quelquefois des fratries entières. La place se transformait alors en atelier de peinture, moment de vie de quartier.

·         Sophie Nédorézoff a participé à des visites de musée avec les élèves. Elle savait apprendre aux enfants à regarder des œuvres puis elle les guidait dans des créations.  Les projets artistiques et culturels qu’elle a menés à l’école et dans l’atelier de la Forge ont été d’une grande richesse et ont abouti à des expositions, avec films retraçant les étapes du travail. Les élèves peignaient dans l’atelier et pouvaient  voir à cette occasion des artistes au travail et des expositions.

·         Certains élèves de l’école participaient avec leurs parents le samedi ou le mercredi, à la Forge à des activités de création. Il y avait une belle mixité sociale car Traces savaient accueillir chacun. La condition était seulement de créer et regarder autour de soi.

Je trouve très dommage pour le quartier, pour les enfants qui grandissent à Belleville, de perdre ce lieu. Je crains que les artistes qui s’y implantent n’acceptent pas un tel partage et que l’atelier se referme sur lui-même. Dommage et décourageant pour Sophie et Guillaume qui se sont beaucoup investis pour la vie du quartier.

J’espère sincèrement que mon témoignage vous permettra de mieux comprendre l’importance pour l’association Traces de garder le lieu de la Forge et aussi pour les familles installées à Belleville et de revenir sur votre décision.

Agnès Truchot

voir son témoignage vidéo : <<++++++>>







Je souhaite témoigner de l’importance de l’association TRACES,

Et des ateliers Parents-Enfants, établis à la Forge de Belleville.
Une image me vient.
Elle est évoquée par J.M.G Le Clézio, prix Nobel de littérature :
Celle du terrain vague dans la ville.
Il est capital de laisser des friches où foisonnent  les fleurs sauvages, nichées dans la cité.
TRACES ouvre cet espace aux enfants.
Cette parcelle offre une plage de liberté dans un quotidien quadrillé par l’école.
C’est une respiration.
L’enfant s’arrête alors,
Observe,
Improvise,
Laisse son imagination se débrider,
Avance à son rythme sans jugements ni contraintes.
Il se pose dans l’instant, l’investit, le vit.
Cela,
je l’ai expérimenté  à différentes périodes, avec mes trois enfants :
Zoé, Lou et Oscar.
J’y suis venue regarder, participer, butiner…
Guillaume et Sophie s’inscrivent aussi dans un quartier,
Où les enfants, grâce à leur Roulotte à Peinture s’initient au détour d’une place,
A la couleur, au dessin, à l’art…
Les liens se tissent,
Les mots s’échangent,
Les gens se saluent.
L’art simplement donne sens, à portée de main.
 

Marie Aubert-Chiller





> Message du 03/05/12 01:07
> De : "Dorothée DUMAY"
> A : christophe.girard@paris.fr
> Copie à :
> Objet : Projet à La Forge (Belleville) - soutien à TRACES

    Monsieur,

    Je me permets de vous écrire pour vous faire part de mon immense étonnement en apprenant que l'association TRACES n'a pas été retenu pour mener à bien le projet à La Forge.
    J'ai en effet fréquenté l'atelier parents-enfants avec mon fils pendant deux années assidues.
    Au commencement, je cherchais une association dans laqelle mon fils puisse découvrir les couleurs, les matériaux, puisse les toucher, les expérimenter, ayant l'habitude des ateliers de la maison de l'enfance rue du surmelin et voulant approfondir cette expérience d'échange.
    Or je trouvais un désert associatif car mon fils était alors tout petit (un peu plus de 2 ans).
    Seul TRACES a répondu à mes attentes ne posant pas la barrière de l'âge puisque j'étais avec mon enfant et l'accompagnait dans ses créations plastiques.
    Egalement, j'ai apprécié l'accessibilité : j'ai pu participer car alors le coût de l'atelier était moindre (puis nul) contrairement à d'autres ateliers qui (lorsque mon fils fut plus grand) n'auraient pas du tout été à notre portée financière.
    Je ne suis pas du quartier de Belleville mais alors des Fougères et maintenant de Saint-Fargeau. Le rayonnement de TRACES dépasse donc le quartier du fait de l'intérêt de ce que propose l'association.
    J'y ai trouvé de la disponibilité, de la bonne humeur, de l'échange entre chacun (grands, petits, intervenants, parents...).
    Ma seule difficulté était d'avoir froid en hiver et j'ai compris que le projet La Forge ouvrirait (entre autre) la porte à des travaux (abaissement de plafond ? chauffage ?). TRACES me semblait bien engagé dans ce projet mais guère soutenu pour le mettre en oeuvre.
    J'ai eu beaucoup de mal à les retrouver dans les locaux de Ménilmontant et profondément déçue de voir l'atelier parents-enfants confiné dans un si petit espace qui ne permet pas la pleine expression des différents arts telle que je l'ai connu. L'atelier risque de se confonfre avec un atelier dessin comme on en trouve partout alors qu'avant c'était un atelier de création et d'expression de l'enfant où l'adulte ne sert que de guide et de soutien mais pas d'enseignant. C'est le fond même de l'atelier qui risque de changer en le faisant changer de lieu.
    Le reste du projet me semblait également très intéressant et je pense sincèrement que TRACES pourrait le porter loin.
    Je suis donc dans l'incompréhension : pourquoi ne pas avoir soutenu TRACES dans la mise en oeuvre du projet tout d'abord pour ensuite les en déposséder ?
    Je reste intimement persuadée que des lieux tels que j'ai connu l'atelier parents-enfants à La Forge font germer ce qu'il y a de meilleur en nos enfants. C'est un espace pour leur liberté de leur expression.
    Je vous remercie de votre attention et vous prie d'agréer mes sentiments respectueux.
Dorothée DUMAY (habitante du 20ème arrondissement)






J’habite Paris depuis 22 ans…

Je vis à Belleville depuis tout ce temps, allant et venant de haut en bas de la rue, observatrice des transformations de ce quartier, de mon quartier…

Je me suis mariée à la Mairie du XXème, parce que mon amoureux a rejoint Belleville, parce que nous nous sommes rencontrés dans un café populaire et mythique du coin, et quand mon fils est né nous lui chantions le « Où est-il donc ? » de Fréhel…Symbole de la disparition du populaire Montmartre. Mon deuxième enfant naîtra cet été, devrais-je lui chanter la disparition de notre populaire Belleville ???

Je connaissais La Forge, et j’ai connu TRACES.

Quelle révélation !!!! Enfin un lieu où l’on accueille toutes et tous pour la création, par la création et dans la bienveillance, la liberté. Chaque mercredi nous nous rendons mon fils et moi à l’atelier, où il expérimente librement terre, peinture, sculpture…

Avec Kouka il a découvert la peinture de rue, apprendre à regarder avec recul ce que l’on dessine, admirer l’environnement urbain pour y découvrir des perles sur les murs des chantiers…

Avec Marie, la patience et la délicatesse de la Mosaïque, multitude imaginative et colorée…

Avec Guillaume la possibilité à 4 ans de manier scie, perçeuse, clous, vis et pistolet à colle pour des sculptures et bricolages de machines fantastiques et constructions miniatures…

Avec Sophie les matières, la multitude des possibilités, les couleurs…

Avec tous les enfants, les adultes, artistes, modestes participant-e-s la confiance en lui et envers les autres, les différences, le partage, l’échange.

TRACES est le lieu, les gens, où moi maman je peux créer en même temps que mon fils ou simplement trouver un moment de paix alors que lui crée dans sa bulle. TRACES est un lien et un lieu où je sais que je peux pousser la porte et trouver les jours de doutes et de fatigues une épaule accueillante et une oreille bienveillante, un thé chaud, du réconfort dans mon quartier.

TRACES est un lieu essentiel à notre quotidien, parce qu’il est UNIQUE, parce qu’il est là tous les jours –pas seulement mercredi, samedi - quand nous croisons Sophie, Guillaume et d’autres dans nos rues. Quand nous croisons chaque semaine les soi-disants « mauvais garçons » du quartier et qu’ils prennent de nos nouvelles.

TRACES est le lien qui nous unit que nous parlions des langues différentes ou pas.

TRACES c’est La Roulotte à Peinture qui sillonne les jardins et les places aux beaux jours, encore plus proche de nous.

Et vous nous enlevez ça ???

Croyez-vous que nous voulons seulement une présence artistique rue Ramponneau ???

MARRE des locaux attribués aux Galeries qui masquent leurs vitrines et ferment leurs portes, élitistes et hautaines !!!

Je n’ai rien contre le Point Ephémère qui gère manifestement très bien son lieu, et où j’ai plaisir à me rendre à l’occasion. Mais le Point Ephémère a-t-il besoin de La Forge autant que Traces ? Certainement NON !

Je suis indignée par la décision prise à l’issue de cet appel d’offre. Je n’ai pas imaginé un instant que vous oseriez ne pas donner le marché à TRACES. Je ne vous retracerai pas tout ce qui s’est passé ces derniers mois, alors que nous habitant-e-s du quartier sonnions déjà l’alarme sur la difficulté de gérer le lieu (Cf lettre de Kouka N’Tadi).

Je ne vois pas quelle solution vous allez pouvoir trouver pour sauver l’association et ses actions ( je ne me suis étendue que sur l’atelier Parents-Enfants, mais j’aurai pu parler de toutes les expos, les actions artistiques…), mais après tout ça n’est pas à moi de trouver lesdites solutions mais bien à vous !

Quand vous – décideurs/euses – aurez finalement fini de vider nos rues de ses richesses humaines et artistiques, quand vous en aurez fait des lieux rentables et IN, avec des articles dans des magazines branchés et plein de pub…que restera-t-il de nous ? Pas grand-chose c’est sûr, et alors je lierai Pennac comme un conte à mes enfants, et je leur chanterai Fréhel ou « Paris c’est fini » de la Mano Negra en repensant aux beaux jours de Belleville…

Agathe Delussu

Habitante de Belleville, bénévole dans une association de soutien à la parentalité et l’allaitement maternel, ancienne animatrices des centres de loisirs des écoles du quartier…













Monsieur, j'apprends à l'instant que le marcher pour les ateliers de La Forge a été remporté par le Point Ephémère. J'avais eu différents échanges avec David Langlois-Mallet. Je défendais l'idée qu'il se trompait et que depuis Delanoë, les lieux précaires , les espaces autogérés, les petites structures, les actions de proximités, tous ces gens et lieux qui font qu'art et social se vivent au quotidien
Il y a 29 minutes · J’aime Maison de La Plage (zut ça a dérapé...je continue) bon qu'il n'y avait pas que le GRANd art mais aussi celui vécu et expérimenté au quotidien avec les quartiers, que tout cela était aussi défendu par Mr Girard et Delanoë. Si le Point Ephémère est une structure qui fait surement du bon travail, c'est encore une fois une grosse structure et qui n'est absolument pas implanté à Belleville qui est mis en avant par le service culturel de la Mairie. Le Point éphémère n'a-t-il pas assez de travail et de place sur le canal? D'autres association d'artistes du quartier avaient présenté le marcher. Aucune n'a fait l'affaire! En tant qu'artiste d'un micro espace en contrat d'occupation précaire, je suis très préoccupée par ce qui vient de se passer pour ce lieu. David Langlois-Mallet en tant qu'observateur et intellectuel est finalement plus lucide sur la situation que nous autres, plongés dans l'art'ction. Je ne sais comment vous exprimer ma déception face à cet état de fait. Les ateliers de TRACES s'arrêtent et c'est bien dommage pour les artistes, pour les enfants, pour les riverains, pour le quartier. C'est bien dommage aussi pour TRACES qui n'a sûrement servi qu'à aider la mairie à se débarrasser d'artistes devenus propriétaires terriens .J'aimerai ne pas voir les choses ainsi mais le cynisme n'est pas de notre coté. Du 27 avril au 6 mai, les squ'arts de Paris font le F.O.U (Festival des Ouvertures Utiles). La Maison de la Plage propose une création collective participative "Le Peuple Mosaïque". Ce sera l'occasion pour nous d'échanger sur les thèmes des lieux de créations, de la proximité, de la poésie certes modeste mais quotidienne...ET çA AUSSI C'EST DE LA DENTELLE !

Marie Decraene, Maison de la Plage






Je viens d'apprendre que l'association TRACES n'allait plus gérer la Forge. C'est tellement rageant - décou-rageant aussi -  tellement inquiétant pour la suite, pour ce quartier auquel nous sommes si attachés.  Grâce à T.R.A.C.E.S, mes enfants et tant d'autres ont découvert leur capacité à crééer librement, sans cours, ni méthode conventionnelle. Les enfants issus de milieux culturels et sociaux totalement différents venaient chaque mercredi "à TRACES", dans LEUR atelier, LEUR Forge. Les fratries africaines, les enfants d"'intellos, et depuis peu, des enfants de la communauté chinoise s'y côtoyaient : Belleville/Babelville dans toute sa richesse. Patiemment, TRACES avaient tissé des liens forts avec les habitants du quartier : parents, enfants qui venaient seuls ou accompagnés, parfois avec leur classe et leur prof, à l'atelier ou aux expos des artistes en résidence.   
Tout ce travail vient d'être balayé d'un revers de la main, sans considération aucune pour les habitants de Belleville. 
A la place, voici que débarque une grosse structure, inconnue du quartier, soutenue par la ville de Paris, et disposant déjà d'un lieu immense ailleurs ! 
J'ai vu notre quartier changer, les galeries d'art s'installer, les adresses de cafés qui deviennent branchées, et une inquiétude commencer à naître. Je la tempérais en me disant, oui, mais il y a toujours TRACES qui peut faire du lien avec tout ça. 
C'est fini ! La ville de Paris, une ville de gauche !, utilise ce quartier si particulier, et d'ailleurs tout l'ESt parisien, comme un réservoir à espaces  libres pour installer de grosses machines type 104, dont les habitants des quartiers ne franchissent jamais les portes. Normal ! C'est pas fait pour eux. Et à Belleville, sans TRACES, il n'y a désormais plus rien pour eux. 

Sylvie Dodeller, électrice de Paris, habitante de Belleville, dont les enfants fréquentent avec bonheur l'atelier parents-enfants de TRACES depuis plusieurs années



Nous venons d'apprendre que l'association TRACES devrait quitter la Forge, ce qui est une bien triste nouvelle pour nous et les habitants du quartier.
Depuis de nombreuses années, nous fréquentions ce lieu unique, différent, dans notre quartier de Belleville. Nous en avions franchi la porte avec nos enfants pour les faire participer aux ateliers enfants parents, et ces ateliers leur ont ouvert l'imaginaire en leur faisant découvrir, aux côté des artistes, tout ce qu'il était possible de faire avec ses dix doigts et toutes sortes de matériaux. Puis, une fois le lieu découvert, nous avons continué à le fréquenter, à découvrir les artistes qui y exposaient, à ouvrir nos oreilles aux musiques ou performances qui s'y déroulaient.
Ce lieux magique et différent n'était pas ouvert qu'aux artistes ou amateurs d'art, mais aussi à tous les habitants du quartier qui cherchaient un lieu pour des réunions ou des projets de quartier : réunions de parents d'élèves, débouchant sur des ateliers banderolles pour décorer les écoles, réunions RESF dans un lieu ouvert à tous, projections de films etc...
C'est là qu'avait pris naissance un joli projet de jardin partagé à vocation artistique, ayant fédéré de nombreuses énergies et provoqué de nombreuses réunions, pique-niques, plantations et arrosages, avant que les pelleteuses ne le détruisent sans vraie raison pour en refaire un terrain vague sale et hostile alors qu'il avait été le temps de quelques mois une bulle de verdure au milieu de notre quartier : déjà, la ville de Paris n'avait pas su soutenir ce projet de jardin de quartier fédérant des habitants d'âge et de milieux sociaux différents se retrouvant avec plaisir pour échanger autour d'une bêche et d'un arrosoir.
Et voilà que nous apprenons qu'après des années parfois difficiles pour l'association TRACES qui a su maintenir ses activités dans un contexte souvent hostile, quand enfin de nouveaux projets auraient pu se développer plus sereinement, vous les chassez du lieu qu'ils ont fortement contribué à faire vivre.
Je ne sais rien de l'association qui va reprendre les lieux, ce qui veut assez dire qu'ils ne sont pas présents et implantés dans le quartier. Le travail de fonds réalisé par TRACES depuis des années auprès des enfants et des habitants du quartier ne peut se remplacer si facilement.
C'est un véritable gâchis !
 
Juliette Robain, une bellevilloise adhérente de TRACES depuis plusieurs années.

       






Longjumeau, le 19 avril 2012,

  
Madame  le Maire,

Nous, membres administrateurs et bénévoles de l’association Intermèdes-Robinson, venons par ce courrier vous adresser notre incompréhension et notre colère vis-à-vis de la non-attribution du marché public lié au lieu-dit “La Forge”,  à l’association TRACES.
 
Nous sommes liés, de longue date,  par des liens forts et chaleureux avec l’association TRACES.
 

Ainsi différents groupes d’enfants de notre association, 4intermèdes-s Robinson”,  sont venus régulièrement depuis Longjumeau (91) - tant que c’était possible- à des séances d’ateliers à la Forge, à Belleville.

Sophie et Guillaume, artistes et fondateurs de TRACES, ont participé aux côtés de notre association, à des chantiers de réflexion et même ont contribué à l’organisation  de nos ateliers de rue .
 
Ensemble, nos deux associations ont été parmi les  membres fondateurs du Chantier de Pédagogie sociale (Chantier de réflexion dans le cadre du mouvement Freinet) et TRACES a nourri particulièrement, dans ce cadre, la réflexion collective à partir de l’art, du concept de “sculpture sociale”.
 
Notre association partage avec l’association TRACES cette particularité d’être réellement portée par des citoyens, des habitants et des familles concernées et impliquées dans les projets mis en œuvre.
Nous devrions parler ici d’initiative citoyenne, et d’intérêt social et collectif. Ce sont là deux objectifs généralement cités comme prioritaires dans le contexte social et urbain que nous connaissons.
 
C’est dire comme nous sommes touchés par le dernier coup qui vient d’être porté à l’association TRACES, par le biais d’une décision de la  DAC, qui signifie le rejet de  leur candidature pour poursuivre l’expérience qu’ils avaient eux mêmes créée.
 
 En effet des lieux de culture, à Paris, pour ceux qui en sont déjà les clients convaincus et réguliers, il y en  a beaucoup d’autres, mais celui qui nous faisait venir nous, petite association de banlieue, celui qui nous inspirait des articles, des reportages, celui qui inspirait nos expériences et nos réflexions… c’était TRACES.
 
 En ne permettant plus à TRACES de mettre au service des familles et du quartier de Belleville, le travail complètement original qui est le leur, la DAC fait bien plus que de rendre un public orphelin, elle prive également la recherche sur des pratiques culturelles novatrices, d’un lieu de référence et d’expérimentation.
 

Par ailleurs, T.R.A.C.E.S souhaite favoriser les rencontres des populations et le partage de leurs richesses culturelles à travers des activités artistiques intéressant enfants et parents.
 
Au cours de ces ateliers, les enfants créent à côté ou avec leur parents en utilisant différents matériaux. Ce lieu a des multiples fonctions comme celle de participer à l’accompagnement de la parentalité, redynamiser le quartier, redonner un point de repère stable aux enfants des rues, qui ne fréquentent plus aucune structure périscolaire, de participer au développement global de l’enfant, de favoriser son autonomie… C’est dans ce contexte d’intervention que les professionnels de l’association pensent et élaborent des actions envers et avec les familles dans leur milieu « naturel », quotidien. A partir de là, ils construisent ensemble un projet de retissage de lien social et de réappropriation des espaces publics et collectifs.
 
Effectivement, nous avons pu constater que le travail en milieu ouvert aide l’enfant à construire son autonomie et participe à l’acquisition de ses compétences sociales, affectives, cognitives…tout en lui laissant une marge de manœuvre par rapport à ses parents. Inversement, j’ai pu observer comment ce même travail pouvait revaloriser les compétences parentales.
 
C’est cet espace tiers entre familles et institution qui fait aujourd’hui cruellement défaut à Paris et ailleurs, et qui aboutit à cette incompréhension mutuelle des professionnels et des parents. Il est important de créer de nouvelles institutions plus souples, ouvertes à tous, sans inscription préalable, gratuite, le plus souvent dans des espaces collectifs qui donnent l’occasion aux enfants et aux parents de se retrouver et d’échanger ensemble. Il faut recréer du lien pour diminuer la solitude, la fragmentation des relations sociales et la montée des précarités…

Or, aujourd’hui vous avez décidé de supprimer cet espace et cela est vraiment préjudiciables pour tous et donc incompréhensibles.
 
Et pourquoi un tel gâchi? Pour installer en lieu et place une structure réplicable, déjà bien connue dans ses principes et son fonctionnement?  Ce qui est sur le point d’être perdu c’est à la fois un espace du « tout proche », « un lieu de vivre et de faire ensemble avec tous », mais aussi un lieu engagé dans la recherche et l’expérimentation avec tout un réseau de structures sociales, culturelles, citoyennes innovantes.
 

 
C’est pourquoi notre association s’adresse à vous, Madame  le Maire, afin qu’une solution soit trouvée à ce problème, qui permette à TRACES de poursuivre et développer son travail, au quartier de conserver un espace qui touche à « son cœur », et au réseau d’acteurs sociaux que nous formons de pouvoir continuer d’expérimenter de nouvelles voies pour la culture et le social, dans un contexte où ces questions sont autant urgentes que cruciales.
 
  Dans cet espoir, dans cette attente, nous vous prions de croire en nos sentiments les meilleurs,

Pour l’association Intermèdes Robinson, son président,
 
Laurent OTT
http://assoc.intermedes.free.fr






Sophie, Guillaume,
voilà une nouvelle qui m’attriste ... C’était pas prévu dans le plan de vol que j’envisage pour les amis ... je suis près à discuter
avec vous des suites ou coup de main que je peux donner ou simplement se voir pour se projeter vers ailleurs ...  reste la mémoire de tout ça
et particulièrement cette fabuleuse journée Rouge qui attesta la vitalité et l’inspiration de ce lieu porteur de tant les énergies collectives et positives.
Je ne crois pas que la générosité dont nous fîmes preuve pour réussir ce festival soit un ‘item’ valorisant pour les financeurs. Je  ne souhaite pas de mal
au Point Ephémère mais, au jugé, c’est toujours le même arrosoir qui dispense la bonne parole culturelle, qui arrose large et qui transforme les individus
en consommateurs du mieux disant culturels. Je  souhaite me tromper! En tout cas les enfants, les voisins et les curieux de tout bord à qui vous avez donné, par votre action,  les moyens d’être eux-même  vous en sont reconnaissant ... à bientôt ...  les voies de la création sont infiniment pénétrables pour qui montre le chemin ... 
amitié
Patrice Cazelles, technicien en informatique
Poète, créateur et animateur depuis 10 ans du café poésie de Fontenay sous Bois.
<http://lecafepoesie.free.fr/cariboost1/index.html>
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Nouvelles des artistes
lettre actualités hiver/printemps 2012 <°°°>










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