T.R.A.C.E.S. actualités
 
 
               

PRINTEMPS 2012


Pour Traces à la Forge de Belleville

Art, culture et éducation sont au centre de la formation de tout être humain, c'est ce
qui nous différencient des animaux, cette capacité à véhiculer des données non
instinctives à travers les siècles, les générations.
Notre société profondément ancrée dans le capitalisme sauvage se déshumanise
en ce sens. C'est à dire que nous oublions ce qu'est d'être un être humain. Or, pour
moi, à chaque fois que je vais à la forge, depuis que le collectif Traces en à la
charge, je respire et me sens profondément un être humain pensant et existant, un
être en communication avec ses congénères, pas en représentation faisant
semblant d'être, mais étant en harmonie avec son être en soi.
J'ai vu il y a peu "Tous au Larzac". Un des paysans évoque que avant ils étaient
normaux, plutôt de droite, pro-militaires, un peu effarouchés par mai 68, puis sont
venues ces années de luttes pour survivre à l'envahissement militaire... et bien,
pour moi, l'envahissement est là représenté par Point Éphémère. Pour être
honnête, j'ai connu Point Éphémère avant Traces et la Forge, j'ai cru, en mon âme
de combattant de l'égalité issue du mouvement de 86, qu'il s'agissait d'une sorte de
prolongation de l'esprit des Radios libres, de l'esprit de cette culture qui faisait qu'à
Nîmes et Montpellier se côtoyaient dans la même arène un jeune saxophoniste
nommé Jean-Marc Padovani et Miles Davis, ce même esprit qui a conduit Jean-
Marc a collaboré avec Robert Combas en jouant pour ces premières expos... voilà
la culture, l'art en action, je n'ai rien trouvé de cela à Point Éphémère, uniquement
une médiocrité branchouille qui se croyait supérieur parce qu'elle s'était accaparée
certains outils technologiques.
J'ai travaillé à l'Ircam, je sais ce que peut la technologie, j'ai réfléchi avec
Heidegger et Rousseau à son aliénation, j'ai eu une bourse de recherche pour
comprendre comment l'intelligence artificielle pouvait servir à l'art et non le
contraire, j'ai publié un article dans Cognitive Processing intitulé: Controlling
Spectral Harmony with Kohonen Maps, je suis chercheur associé au CNRS, mais
avant tout je suis un artiste.
Pour moi, à la Forge, avec Traces, je retrouve cet esprit du possible, je connais
aussi leur engagement pédagogique dans la lignée de la méthode Freinet dont je
suis fier d'avoir reçu les ferments éducatifs. J'ai travaillé en tant que compositeur
avec des maternelles, j'ai pu mesurer leur non aliénation à la culture ambiante, et
l'aliénation sociétale de leur parents effarouchés par la créativité authentique de
leurs enfants.
A peu près à la même époque où le Larzac occupait le haut de l'affiche, l'éducation
s'épanouissait, se confrontait sans crainte à l'art. Pierre Henry, Dali ne faisaient pas
peur. Il existe des émissions de télé de cette époque tel Droit de cité qui font
comprendre que notre société s'est violemment dégradée depuis, que l'art a été
relégué au rang des commodités encombrantes.
Or à la Forge avec Traces tout semble naturel, il y a des conflits, des discussions..
mais leur teneur me semble malheureusement loin, très loin du débat politique. Je
sais que à Paris des gens comme le maire du 2ème arrondissement, Jacques
Boutault, se battent pour que art, culture, éducation, et, cela va de soi, écologie
cohabitent en harmonie.
Nous avons besoin de lieu comme la Forge avec Traces au commande pour
respirer. Je ne suis jamais allé en Amazonie, mais je suis très inquiet de savoir que
cette forêt est détruite chaque jour un peu plus. J'ai habité à Bristol et suis fier
d'avoir participé à l'aventure du Cube Cinéma, et encore plus heureux de savoir
que cette aventure continue non dénaturée. Je demande qu'on laisse Traces
proposer de réelles solutions artistiques, culturelles, éducatives en harmonie avec
un quartier qui évolue et a besoin que des gens comme Guillaume et Sophie se
sentent en confiance pour continuer leur projet. Projet auquel je m'associe par mon
action artistique, projet que je porte aussi, projet qui nécessite amour et soutien.

Frédéric Maintenant, compositeur

délégué à la culture de la coopérative d'EELV










04/05/2012


Madame, Monsieur,


Bonjour,


Je vous écris pour témoigner de ma colère et de la frustration générée par la décision de la DAC en ce qui concerne le changement de gestionnaire sur le site de "La Forge de Belleville" à la suite du nouvel appel d'offre!


Je travaille avec l'association T.R.A.C.E.S. depuis 4 ans ! J'étais à leurs côtés pour animer les ateliers enfants-parents dans l'usine lorsque une autre association était gestionnaire du lieu. 

J'étais là quand l'association T.R.A.C.E.S. a remporté le marché et qu'il a fallu faire face aux menaces et aux injures de l'extérieur, car le manque d'implication et de clarté de la part de la mairie laissait entendre que nous étions là pour virer les artistes ! 

J'animais encore les ateliers enfants-parents lorsque nous nous faisions agresser sur le terrain et que l'association précédente, nous empêchait de travailler sereinement, en prenant à parti les parents du quartier ou en fermant les grilles de l'allée afin que les enfants ne puissent pas accéder à l'usine. Nous avons continué à travailler malgré les insultes et les agressions à répétition, dans l'espoir que la mairie arrange la situation !!


Kouka, yeemdone


J'étais présent lorsqu'il a fallu vider l'usine afin de pouvoir mettre le projet en place, autrement dit, faire le "sale boulot" que la mairie ne faisait pas, à savoir, faire en sorte que les artistes, choisis, je le rappelle, par une commission composée en partie de gens de la Mairie, puissent être accueillis dans des conditions décentes et pas sous les injures de précédent locataires à qui la mairie avait prié de faire ses valises sans toutefois trouver une alternative à leur situation !

Je suis passé deux fois devant la Commission d'attribution des ateliers et deux fois le discours était le même : "nous n'avons pas accès aux espaces qui nous sont attribués, par conséquent, nous ne pouvons pas accueillir tous les artistes retenus par la commission" ! Les artistes ont finalement été contraints de reduire leurs espaces de travail en attendant que la mairie arrange la situation.  

J'étais là pendant les 2 ans ou l'Association T.R.A.C.E.S. s'est démenée pour mettre en place son projet dans une situation tellement invivable que je ne compte plus les dépositions, ni les mains courantes déposées par les membres de l'association à la préfecture de police, qui vous ont été adressées sans que vous en teniez rigueur! 


Aujourd'hui, au bout de cinq années de travail sur le terrain vous demandez à l'Association T.R.A.C.E.S. de partir ? Aujourd'hui, après deux années de luttes quotidiennes pour essayer de mettre en place un projet pour lequel l'association T.R.A.C.E.S. a été retenu, après toutes ces agressions, ces effractions qui étaient prévisible vu la situation dans laquelle VOUS nous avez mis, sans être en mesure de lever le petit doigt malgré nos mises en garde, après la tragédie de cet été où ce sont les artistes de T.R.A.C.E.S. eux même qui se sont chargés d'éponger le sang du viol qu'il y a eu sur place parce que personne à la mairie n'a pris l'initiative d'envoyer quelqu'un pour faire le boulot, vous nous demandez de partir? Maintenant que les lieux sont vides, les toilettes changées, les murs et les sols repeints, vous nous demandez de partir ? Cette manière de procéder témoigne d'un grand mépris envers les artistes qui font vivre le lieu et le quartier !

   

Je préfère donc vous le dire afin que vous avertissiez ceux qui arriveront derrière, je ne partirais pas ! En tout cas pas la tête basse, pas sans un minimum de considération pour le travail effectué ! 

En me demandant de quitter les lieux, vous me demandez non seulement d'abandonner l'espace de travail nécessaire à mon métier d'artiste, mais vous me demandez également de quitter mon activité professionnelle d'intervenant social auprès des familles du quartier. Je fais partie de la vie de ce quartier. Ses enfants et ses habitants me connaissent et quand il me demanderont pourquoi je ne suis plus à "La Forge", je n'hésiterais pas à leur faire part de la manière dont procède la mairie lorsqu'elle privilégie la rentabilité économique à la vie de ces citoyens !


Kouka Ntadi <°°>

Artiste plasticien

membre de l'association T.R.A.C.E.S.

06 03 58 41 82

www.kouka.me

sur Facebook

   

                                         


Je m'appelle Gronoff.

Je suis peintre.

Je suis artiste en résidence à la Forge depuis fin 2010.

J'avais appris l'existence de T.R.A.C.E.S par le bouche à oreille, à l'époque, j'étais sans atelier, ne disposant d'aucun lien avec les institutions. Toutes les portes m'étaient fermées. Toutes, sauf celles de la Forge et de T.R.A.C.E.S. Un lieu non formaté, suffisamment ouvert pour accueillir un peintre non formaté comme moi. Un lieu de rencontres et de possibles… Je m'en suis vite rendue compte.

Quelques temps après mon arrivée, j'ai participé à une soirée perfomance, ZAOUM Construction, organisée par T.R.A.C.E.S. Nous étions deux, Sophie Nédorezoff et moi ; pleinement engagées dans notre performance, nous avions à peine remarqué dans le public, trois Japonaises accompagnées d'un opérateur qui nous filmait. A la fin de la soirée, elles nous ont expliqué qu'elle travaillaient pour Takeshi Kitano, grand réalisateur-acteur, mais aussi grand artiste japonais, qui produit et présente pour la NHK, la télévision nationale nippone, une émission consacrée à l'art contemporain, avec des portraits d'artistes étrangers.ViodéoMaton : Gronoff, Frank Loret

Elles avaient sillonné Paris, elles avaient écumé les lieux institutionnels, les grosses structures à la recherche de jeunes artistes contemporains… Ça ne donnait rien. Elles étaient entrées à la Forge, presque par hasard. Et devinez quoi ? C'est la performance de T.R.A.C.E.S, nos portraits, qui ont été choisis pour être diffusés dans l'émission de Kitano.


Aucune gloire à en tirer, mais le constat est que c'est dans ce genre de lieux improbables où l'art est ouvert à tous, professionnels, amateurs pleinement engagés dans leur travail, que des choses pareilles peuvent encore arriver…

ViodéoMaton : Gronoff, Frank Loret 

Paris le 10 mai 2010



Gronoff





Paris, le 15 mai 2012



Madame, Monsieur,

  J’ai appris depuis peu la décision de la Ville de Paris de donner au Point Ephémère la gestion du site de La Forge de Belleville.

  Je suis un artiste Italien basé à Paris depuis 3 ans, et j’ai pu profiter du programme des résidences mis en place par TRACES pendant environ deux ans. J’ai été choisi par une commission, avec qui j’ai pu partager ma démarche artistique qui remonte a 2006, année où j’ai obtenu mon MFA en Beaux Arts à la Parsons, the Newschool for Design de New York.
 
 Dès le début, TRACES a cru en mon projet artistique sur l’immigration, le même projet qui sera présenté au Musée du ‘900 de Milan en septembre prochain, dans le cadre d’une exposition collective organisée par le DOCVA, centre de documentation sur l’art contemporain qui compte parmi les plus renommés en Italie et Europe.

 
 Le fruit de mon travail, les expositions que j’ai pu organiser, je les dois surtout à TRACES, à la cohérence de son programme, à la grande ouverture d’esprit de leurs membres, à différence d’autres institutions parisiennes que j’ai pu côtoyer, comme par exemple – ironie du sort !- le Point Ephémère.

  Le professionnalisme dont a fait preuve l’équipe de TRACES pendant les mois de ma résidence, même dans les conditions les plus difficiles, me pousse aujourd’hui à témoigner de mon soutien pour cette association.

  Mon soutien a aussi pour but de préserver la grande richesse culturelle qui est la plus belle et forte caractéristique de TRACES et de son fonctionnement.
   Préservez-la pour la Ville ! Les gens en ont marre de voir toujours les mêmes choses, les mêmes affiches, les mêmes sites Internet, les mêmes œuvres… les artistes par contre n’en peuvent plus d’envoyer des mails qui n’auront jamais de réponse, ou de proposer des collaborations qui tombent dans l’indifférence plus totale.


  Cette lettre n’est pas seulement un témoignage mais aussi un soutien à TRACES et à ses valeur constituantes : un profond respect pour la profession d’artiste, une ouverture sociale (qui je crois est implicite dans ce métier), une confrontation constante avec un public varié et les habitants du quartier… Les mêmes valeurs j’en suis sûr, qui sont pour vous fondamentales et vous ont poussé à collaborer avec TRACES toutes ces années.


Merci,
Andrea Aversa








A propos de la vision des ateliers de la ville de Paris,

Nous, artistes, la ville nous demande de partir, bien. Pourquoi ? Pour installer une école ? Un hôpital ? Un terrain de jeu ? Non, pour installer d’autres artistes.

Pour installer une institution plus grande, plus forte, plus belle, signe des temps et de l’idéologie ambiante où il est fait peu de cas des individus, où le principe de subsidiarité est bafoué, l’homme, artiste ou pas n’existe plus, n’a plus de responsabilités, son supérieur s’en charge.

La ville préfère instituer un système de
roll over  où chaque artiste reste en résidence de courte période, ce système est nécessaire pour développer des contacts, le réseau et par là, la professionnalisation de l’artiste , bravo, mais chacun sait qu’il est impossible de travailler correctement en trois mois ! Vous, élus,  imaginez un mandat de trois mois ? Le système de roll over est merveilleux pour les artistes disposant déjà d’un atelier. Ce système favorise les plus forts, les plus riches, signe des temps encore.

Pourtant, tout repose sur l’homme, sur l’individu, sur les petits, les sans grades, toute la culture repose sur les mille artistes qui avec passion cherchent, souffrent avec abnégation
, qui travaillent avec altruisme, qui sont les supports de toute sérendipité, qui sont les mille antennes permettant de capter cette intelligence collective, revendiquer notre culture, notre identité. Ce travail est la base de ce qui sera « vu » par le marché de l’art international.  

Une réalité construite par le psychisme, l'ouverture au doute, montrer le réel selon un point de vue imaginaire, tout repose sur cette immense dimension humaine.

Ce travail de proximité, la démocratisation culturelle, cet échange généreux sont bafoués, écrasés, méprisés, la mairie lance la machine à broyer instituant un appauvrissement, un manque culturel, la négation de 
quelque chose qui nous vient du Front populaire. L’idéologie actuelle le considérant comme un gros mot.

Elus, la règle d’or demande de ne pas toucher aux artistes, laissez-leur leurs ateliers, ils sont la richesse d’une ville, d’une société.
  

Bernard Pons
06 76 96 67 95

Paris, le 1 mai 2012








Une réponse humiliante !

  Je reste abassourdi par la réponse qui est faite à l’association Traces.
Une réponse humiliante, voire provocante dans sa formulation (pas assez rentable !) qui ne doit pas rester sans réplique !
 
  Je ne crois pas que la générosité dont vous fîtes preuve pour réussir ce festival soit un ‘item’ valorisant pour les financeurs. Je ne souhaite pas de mal au Point Ephémère mais, au jugé, c’est toujours le même arrosoir qui dispense la bonne parole culturelle, qui arrose large et qui transforme les individus en consommateurs du mieux disant culturels. Je souhaite me tromper!
 
  Un projet culturel c’est comme l’agriculture biologique, les élus verts devraient le savoir depuis le temps qu’ils en parlent.  C’est le terrain qui commande. Un Point Ephémère ou un 104 en milieu populaire c’est comme l’ours des Pyrénées, personnes n’en veut ou, au mieux,  tout le monde s’en fout ! à part les quelques-uns qui le croient utiles et d’autres en nombre égal qui le croient dangereux, ça va pas remonter le niveau de  la chaine des Pyrénées ni changer l’écho système de la misère dans les quartiers populaires de Paris … En soi, c’est même une démarche assez violente !    Par contre implanter modestement des actions de proximité, mises en œuvres par des gens qui connaissent l’endroit et on envie de faire fructifier des collaborations, du participatif, du convivial, de l’Art sans préjugé (parce qu’ils sont artistes tout simplement, comme d’autres sont commerçants de proximité ou vecteur d’action mutualiste) est efficace à plus long terme. Traces s’inscrit dans cette politique.  Les pratiques artistiques, facteur d’émancipation, de tolérance et d’altruisme, vont bien au de la des formes   culturelles révélées (art de ceci, art de cela …). Il faut leur laisser le temps de prendre et réserver des lieux adaptés à leur épanouissement. Sans engrais, sans sulfates, sans désherbants culturels, dans le respect mais avec vigilance et ténacité, on peut espérer ainsi que nos enfants grandissent dans la créativité  et profitent, comme du soleil,  du bien être qu’elle dispense !  

  Reste la mémoire de tout ça et particulièrement cette fabuleuse journée Rouge qui attesta la vitalité et l’inspiration de ce lieu porteur de tant les énergies collectives et positives.
 
  En tout cas les enfants, les voisins et les curieux de tout bord à qui vous avez donné, par votre action, les moyens d’être eux même vous en sont reconnaissant ...
à bientôt ... les voies de la création sont infiniment pénétrables pour qui montre le chemin ...
 
Patrice Cazelles







Bonjour,

Je vous écris car j’ai appris que TRACES à Belleville est destituée de ses fonctions quant à la gérance de la Forge.

Ayant été artiste résidente en ce lieu pendant environ deux mois, je ne peux que déplorer une telle décision.

Je n’ai rien contre le Point Ephémère, qui fait par ailleurs bien son travail dans le grand espace qui lui est consacré sur les quais du canal Saint Martin, mais il n’a pas sa place à la Forge. En effet, pourquoi grossir une structure déjà imposante de ce « petit » lieu qui bat et à toujours battu au rythme du quartier de Belleville?

La Forge a toujours été une zone de liberté aimée de tous, pas seulement des artistes en résidence comme je l’ai été, mais des enfants du quartier qui passaient nous voir, et, curieux, nous poser milles questions, ou d’autres, de 7 à 77 ans qui venaient dessiner, bricoler devant les ateliers, se sentir en un lieu où nul n’est jugé, ou la liberté du geste est mère, un lieu comme il devrait en exister plus encore … Aussi, ce lieu étant repris à la charge du Point Ephémère, j’ai de fortes craintes que tous ça ne soit plus. Comment pourrait-il conserver cette ouverture aux mains d’une « grosse boite » déjà très implantée et déjà renommée, au combien institutionnalisée et qui ne connaît pas le quartier? 

Je connais les gens qui fréquentent le Point Ephémère, ce sont des gens comme moi, entre 25 et 35 ans, des gens branchés (désolée de faire mention de cela mais malgré tout ça a son importance), des gens qui peuvent remercier la chance d’avoir eu accès à la culture très tôt. Une sorte d’élite grosso modo. Parce que c’est de cela dont j’ai peur, et qui se produira sans aucun doute, que ce lieu devienne un lieu élitiste. Quant est-il des autres alors ?!!

Sous la direction de TRACES, j’ai travaillé à la forge dans un environnement idyllique, avec la conscience pleine d’être dans l’organisme d’un quartier comme il en existe peu à Paris, et qui ne sera alors plus jamais le même. Quelle tristesse !

Avec cette décision c’est la fin de cette zone de liberté ouverte à tous. C’est fermer les portes de ce lieu aux gens du quartier. Et Oust  les enfants ! Allez donc devant votre télé où jouer dans la rue maintenant. 

C’est encore un petit poisson heureux mangé par un gros. 

Z. Cauwet
Ancienne artiste en résidence chez TRACES à Belleville et amoureuse du quartier.





  


Nouvelles des artistes
lettre actualités hiver/printemps 2012 <°°°>








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